TDAH - Eure ASH

TDAH

Les troubles spécifiques et durables du développement des processus attentionnels et des fonctions exécutives : TDAH

On parle ici de déficits des différentes compétences attentionnelles et des fonctions « exécutives » (planification de l’action, contrôle de l’inhibition d’une réponse prédominante, contrôle de l’interférence, flexibilité, mémoire de travail, fluidité mentale, prise de décision, exploitation de feed-back). Ces déficits, lorsqu’ils sont significatifs, permanents et précoces, définissent le ’’trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité » (TDAH)

Nature et altérations de fonction

Elles s’expriment par des écarts significatifs à la moyenne des distributions aux tests normés pour tout ou partie des fonctions attentionnelles et exécutives : attention soutenue, dirigée sélectivement sur un stimulus (attention sélective, flexibilité, contrôle de l’inhibition, précision visuomotrice...

Elles sont permanentes, apparaissent avant l’âge scolaire et retentissent de façon significative sur les divers apprentissages (au plan scolaire, professionnel...) ainsi que sur la vie quotidienne personnelle, familiale, professionnelle et sociale.

Elles peuvent être associées à d’autres troubles comportementaux externalisés (troubles oppositionnels ou de conduite) ou internalisés (troubles anxieux, troubles de l’humeur). La comorbidité, TDA/H et troubles des apprentissages, est élevée (25 à 40%).

Principales limitations d’activité et restrictions de participation

Les conséquences pour les personnes concernées peuvent toucher tous les domaines de la vie, scolaire, professionnelle ou sociale :
 Tendance spontanée à avoir une activité désorganisée et inappropriée, tant par rapport aux buts qu’aux contextes, aussi bien dans la vie sociale que scolaire, que l’activité porte sur une tâche routine, une tâche simple, d’où une diminution du rendement scolaire comme professionnel ;
 Difficultés à fixer et diriger son attention, grande distractibilité ;
 Difficultés à gérer son comportement (principalement son impulsivité et son hyperactivité) ;
 Difficultés à gérer son stress et autres exigences psychologiques ;
 Difficultés dans les activités motrices fines ;
 Difficultés à acquérir un savoir-faire complexe ;
 Difficultés à lire, orthographier, calculer... ;
 Difficultés d’engagement (initiation, durée...) dans le jeu seul ou collectif ;
 Difficultés dans les interactions de base ou complexes avec autrui ;
 Difficultés dans les relations formelles avec des personnes ayant autorité ;
 Difficultés dans les relations avec ses pairs ;
 Difficultés dans les relations sociales informelles ;
 Difficultés dans des discussions avec une ou plusieurs personnes (engager, poursuivre, mettre fin) ;
 Difficultés dans les relations familiales comme dans les relations intimes.

Chez l’enfant, elles concernent essentiellement la scolarisation du fait de la perturbation des apprentissages et des difficultés relationnelles, ainsi que l’intégration sociale du fait des difficultés relationnelles dans le cadre familial ou extrafamilial.

Guide d’appui pour l’élaboration de réponses aux besoins des personnes présentant des troubles spécifiques du langage, des praxies, de l’attention et des apprentissages – Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie – décembre 2014